Les vertus d'une bonne respiration

Christine LE FOURN-TANGUY Par Le 31/01/2016

Dans Bien-être

Instinctive et automatique à la naissance, la respiration est perturbée par l’excès de stress et par les traumatismes émotionnels petits et grands qui s'inscrivent dans le corps au fur et à mesure de notre développement. En apprenant consciemment à bien respirer, nous pouvons retrouver une respiration libre, fluide et efficace.

Les effets d'une bonne respiration

Sur le plan physiologique, une bonne respiration réduit la tension artérielle, favorise la digestion et le bon fonctionnement des intestins, dégage la pression du cœur, améliore le fonctionnement du foie, de la rate et de l'estomac, ouvre la partie supérieure des poumons et peut éviter de nombreuses affections respiratoires.

Au niveau émotionnel, en régulant l'ensemble du tonus musculaire une respiration complète influence, notre attitude corporelle, notre confiance en nous-mêmes, notre voix, notre capacité d'action... Il y a également un lien subtil entre l’activité de l’hypothalamus (qui gère « l’évacuation des émotions ») et la respiration. Une respiration efficace maintient le Ph sanguin légèrement alcalin, c’est une condition au bon fonctionnement de l’hypothalamus et donc à l’équilibre émotionnel.

Enfin, le système nerveux est directement affecté par la respiration :

  • Le système nerveux sympathique dirige l’attention de l’organisme vers l’extérieur et le met en état d’alerte : décharge d’adrénaline, accélération du rythme cardiaque, hausse de la tension artérielle et musculaire.
     
  • Le système nerveux parasympathique détourne l’attention de l’organisme vers l’intérieur et fait baisser les défenses : flot d’acétylcholine, ralentissement des pulsations du cœur, baisse de la tension artérielle, relaxation des muscles, entraîne un état de calme, portail de la paix intérieure.

Notre façon de respirer peut aider l’un de ces systèmes à dominer l’autre à un moment donné. Quand l’inspiration et l’expiration sont superficielles et ne font intervenir que la cage thoracique, le système sympathique prend les commandes. Rapide, haletante (même sans effort physique), cette respiration réduit à néant ou presque la contribution du parasympathique. Au pire, elle peut déclencher une violente attaque d’anxiété, au mieux, nous rendre plus sensibles aux agressions et aux tentations extérieures (d’où irritabilité excessive, peur et fuite devant un incident mineur, désir machinal pour le premier tranquillisant venu : chocolat, cigarette, alcool…). A l’inverse, une respiration lente et profonde fera jouer amplement le diaphragme. Le parasympathique domine et bloque les effets anxiogènes du système sympathique : la tension du corps se relâche. Peur, colère et désirs inutiles s’évanouissent sous la douceur du souffle.